Vos droits

Entretien préalable, lettre recommandée indiquant le licenciement et la période de préavis, le motif du licenciement explicite, possibilité durant ce même préavis de prendre deux heures par jour pour la recherche d’un nouvel emploi et les démarches administratives. Une fois la procédure de licenciement enclenché, vous devez également faire valoir vos droits financiers pour ne pas vous retrouver pris au dépourvu.

L’entreprise qui vous licencie vous remet des documents dont vous avez besoin pour vous inscrire à Pole Emploi, auxquels vous devez également fournir copie de vos bulletins de paie pour évaluer le montant de l’allocation de retour à l’emploi à laquelle vous avez droit. De plus, en tant que salarié et selon votre ancienneté dans l’entreprise vous avez le droit de réclamer des indemnités de licenciement si elles ne vous sont pas d’office, acquises et intégrées à votre solde de tout compte.

Vous pouvez prétendre à ces indemnités si vous avez au moins deux ans de présence dans la société. Elles sont calculées en fonction du salaire brut perçu par le salarié avant la rupture de son contrat de travail. Elle est égale à 1/5e du salaire mensuel de référence (celui des trois derniers mois) par année d'ancienneté jusqu'à dix ans. Ainsi, pour un salaire de 1500 euros et une ancienneté de cinq ans, l'indemnité de licenciement due est égale à: (1/10 x 1500) x 5 = 750 euros. Au-delà la dixième année, il faut ajouter 2/15e du salaire mensuel de référence par année de présence. Ceci constitue l’indemnité minimum légale que vous devez recevoir si les conditions sont réunies. Mais attention votre contrat ou la convention collective de l’entreprise peut prévoir des indemnités plus avantageuses et moins restrictives.

S’il vous reste des congés payés à prendre, et que votre patron vous y autorise, vous pouvez les prendre lors de votre préavis sinon vous pouvez demander à en être payé et votre employeur vous versera ainsi l’indemnité compensatrice pour la fraction de congés payés dont vous n’avez pas pu bénéficier. En droit du travail, il faut également noter qu’il est interdit de licencier une femme enceinte, y compris durant la période de son congé maternité, ni un accidenté du travail, sous prétexte qu’ils sont moins productifs !

Les abus sont répréhensibles et les salariés sont relativement bien protégés s’ils ont veillé à signer un contrat de travail en bonne et due forme.

Pourtant le licenciement constitue presque toujours un préjudice moral et financier, surtout en temps de crise économique. Si les grosses entreprises et les salariés qui y possèdent de longues années d’ancienneté arrivent à négocier leur départ en douceur avec moult indemnités, la plupart du temps l’employé vit assez mal cette expérience. C’est pourquoi il est fortement conseillé de se faire aider lors de ses démarches pour envisager au mieux sa ré intégration dans le monde du travail, même si elle doit passer par de nouvelles formations, auxquels de nombreux salariés ont droit sans vraiment les utiliser.